« mondialité » - « pour exprimer que la mondialisation peut ouvrir la porte à des changements émancipateurs »
Première remarque. Il serait bon de parler français pour commencer. La Mondialité n'existe pas en Français. Secondo cette barbarie linguistique sert a camoufler le rejet de tout internationalisme, pour montrer que nous seront de bon et loyaux disciple du capitalisme, de sa mondialisation (il n'y a qu'une mondialisation, elle est capitalisme et pas réformable), et de ses institutions FMI, OMC etc. De plus cette « mondialité » ne va pas remettre en question d'Union Européenne, sa matrice puisque nos dirigeants sont tous euro compatible grâce au PGE. Il est venu dans la bouche de maint camarades ce discours "euro raisonnable " et "euro constructif" qui prépare les défaites lourdes de sens.
« co-organisons avec tous ceux et celles qui voudront s’engager dans cette démarche, à travers toute la société, les réseaux populaires et citoyens qui en feront un grand mouvement politique. »
Dans ce texte, la plate forme parti est abandonnée au profit des mouvements. Même pas capable d'organiser le PCF, du moins de comprendre pourquoi en 30 ans le parti est passé de 790.000 adhérents à moins de 130.000. On nous ressort, sous couvert de ne pas refaire les erreurs du passé, de refaire les erreurs du passé, collectif antilibéraux, etc. dans le but précis de créer des coalitions de gôche type Izquierda Unida en Espagne (qui est un échec) Sysnaspismos en Grèce (qui est un échec) et qui conduit, ni plus ni moins, le parti a sa social-démocratisation
« Là aussi se pose la question de nommer ce que nous voulons faire, et devenir » - « N’est-il pas nécessaire, pour qu’existe ce Parti ainsi métamorphosé, et d’abord pour manifester notre volonté de le construire, de lui donner un nom qui lui corresponde ? »
Propositions:
-« Parti Démocratique de la Gauche », en Italien ça donne Partito Democratico della Sinistra, vous savez ce qui a remplacé le PCI
-« Démocrates de Gauches », en Italien ça donne Democratici di Sinistra, vous savez l'ex PDS, lui même ex PCI devenu Parti Democratique de Walter Veltroni
Dans cette contribution, l'objectif apparaît enfin. Après plusieurs années de bonne et loyale liquidation des fondamentaux marxistes, de l'idéologie communistes du PCF, les dirigeants peuvent maintenant venir a bout du dernier bastion communiste du PC, son NOM. Robert Hue, a ouvert la boite de Pandore, les militants communistes doivent la refermer car les dirigeants du PC ne la refermeront pas !
« A nous libérer d’une image qui ne correspond pas à ce que nous sommes. A tourner symboliquement une page. N’est-ce pas en faisant ce signe, porteur de sens, que nous donnerons corps à la métamorphose -assumons-la pleinement- que nous devons accomplir ? Tout en y gardant notre référence communiste »
Le communisme au sein du PCF réduit à une simple référence ! Bertinotti (ex secrétaire général de la Rifondazione Comunista et ex président du PGE) voulait réduire le communisme italien à une référence culturelle. Pour marginaliser le communisme en France, il faut le réduire a une tendance, beaucoup plus facile a étouffer. La LCR va abandonner ses références communistes bientôt. Le patronat appréciera j'en suis sûr la disparition du communisme, du communisme qui a permis la sécurité sociale, qui a permis les congés payés, les augmentations de salaires, les nationalisations, EDF-GDF, qui a permis la libération de la France face aux collabos et au fascisme, qui a permis aux plus modestes de s'élever ...
« poursuivre dans la voie d’une expression pleine et entière de la souveraineté des communistes dans les débats et les choix. »
C'est le clou du spectacle. Comment parler de souveraineté des communistes lorsque pour les municipales on muselle les communistes d'Istres en les accusant d'être malade de la peste ou « manipulé par Lucchini/Bernardini », lorsqu'on coopte le futur secrétaire fédéral, lorsqu'on ne condamne pas des élus isolés qui courent dans les bras du PS et vendent leur mairie de secteur? Bref c'est l'hôpital qui se foue de la charité.
Pour conclure, un proverbe du XIIIè siècle, dit « Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage » . Dans cette contribution c'est le parti qui joue le rôle du chien. Aucun contenu politique, aucune critique ou bilan des actions passés comme responsable du parti, ceci aurait été la moindre des choses. La lutte idéologique et politique est le seul moyen de mettre fin aux agissement des groupes opportunistes, sectaires et aux dérives bureaucratiques. Ils refusent la discussion, la critique et l'autocritique. Dans l'Huma du 23 septembre 1931, Maurice Thorez écrit "jetons la pagaïe" "l'impulsion de la critique et de vie donnée par le comité central se transmet peu à peu à l'ensemble du parti. On approuve ou on désapprouve, c'est donc que l'on commence à discuter [...] Il s'agit de mettre fin aux procédés bureaucratiques, opportunistes et sectaires."
Les signataires de la contribution: François Auguste, Nicole Borvo, Joël Canapa, Sophie Celton, Patrice Cohen-Séat, Jean-Marc Coppola, Marie-Claire Culié, Pierre Dharréville, Michel Duffour, Elisabeth Gauthier, Brigitte Gonthier-Maurin, Joëlle Greder, Fabienne Haloui, Alain Hayot, Gérard Mazet, Gérard Piel, Marjolaine Rauze, Gilles Ravache, Jean-Claude Sandrier, Richard Sheehan.